C’est le titre d’une de mes diapos… extraite d’une intervention que je fais lors de conférences ou de formations. La question du « J’y vais ou j’y vais pas » y regroupe différentes réflexions. Et j’avais envie de partager avec vous l’une d’entre elles : la question de l’humour !
La facilitation graphique montre à voir les éléments saillants, ça tout le monde s’accorde à dire que c’est l’une des opportunités offertes par cette pratique.
Mais la facilitation graphique peut également mettre en évidence les éléments manquants, ou encore dérangeants, bouleversants… grinçants ! La liste pourraient être longues !
Pourquoi évoquer cet aspect ? Parce qu’il est trop souvent négligé et que souvent de part notre posture, notre écoute et nos filtres, nous pouvons faire ressortir autant ce qu’il peut y avoir de magique comme ce qu’il peut y avoir de critique.
Parfois cela est recherché, voulu, et c’est tout l’intérêt de notre travail car il mène vers de la résolution de problèmes, vers la clarification de situations complexes, et personnellement j’ai là la sensation que mon travail a du sens et toute son importance !
J’en reviens à la question de l’humour… L’humour touche notamment une question épineuse de notre posture en facilitation graphique : les contours de notre neutralité !
L’humour peut faire rire, rire aux éclats, rire aux larmes, faire éclater de rire… ou il peut aussi faire rire du bout des lèvres, dans sa barbe ou encore rire jaune…
Quand on est facilitatrice ou facilitateur externe, il arrive que l’on mette les pieds dans le plat comme on dit, sans l’avoir voulu.
Je m’aventure donc ici à une petite liste qui permet de sécuriser nos interventions :
- ayez une personne référente qui pourra valider ou non ce que vous souhaitez visualiser,
- laissez de l’espace pour avoir le temps de demander à cette personne référente ou pour prendre la distance nécessaire et voir si vraiment cela vous semble pertinent de faire apparaître quelques traits d’humour… et…
- … faites appel à vos antennes! 😉 Vive l’intuition comme meilleure amie…
- en cas de caricature ou de croquis des personnes concernées, assurez-vous de leur accord,
- l’humour est très personnel, très culturel, donc veillez à la compréhension des références visualisées.
Il est quand même à noter que lors d’une prestation en direct, notre marge de manœuvre est plus restreinte. D’où l’intérêt d’une personne référente interne à l’organisme, au projet, etc.
Au-delà de l’humour, il est souvent important de vérifier si ce que l’on va visualiser ou faire ressortir est adéquat, cohérent, accepté même si cela peut déranger. Que le visuel apporte une dimension constructive est essentielle.